Gaétan Lecoq, un écrivain aux mains d'or

Assurément, lGaétan Lecoq a du talent. Il a du style, beaucoup de style. Il en a même peut-être parfois un peu trop. Mais qu’importe, son dernier récit est un petit conte à dormir debout et… à rester éveillé toute une nuit. Il est un roman d’avant-garde où le tutoiement est de rigueur et la nature douce comme un livre de musique.

Gaëtan Lecoq aime Zadkine. Il aime l’artiste aux pieds nus et l’homme. Mais on vous le dit tout de suite, ne cherchez pas une quelconque filiation entre les deux. En revanche, il y a du Prokofiev, plus précisément du Pierre et le Loup, dans la tonalité des mots, dans l’amour des grandes envolées et dans la nature.

Son œuvre est celle d’un Proust à la recherche de l’Art zadkinien. Elle oscille entre belles lettres et littérature de l’intimité. Elle est toujours en équilibre…comme si Gaëtan Lecoq aimait à se faire peur, à risquer dans une tournure de phrase malencontreuse sa réputation.

Dans Les Pieds nus de Zadkine, Gaëtan Lecoq trouve le bon tempo, le bon registre et la bonne note. On comprend bien mieux le choix de l’éditeur rennais, La Part commune

 

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